Ces jour dernieres est descendu à Goldau, arrivant de Zurich par le train du matin un voyageur qui après avoir excité une vive curiosité à la gare, en repartit pour Lugano à un court arrêt. C’est un nommé [[Gustaf Nagel|Gustav Nagel]], d’Altmarkt sur l’Elbe. Un bel homme, bien bâti, les cheveux blonds retombant sur les épaules, la barbe fine, taillée en pointe, les traits nobles et doux; une vrai tête de Christ en un mot. La physionomie de Nagel à elle seule attirait l’attention.
Mais il y a plus. Nagel ne porte ni bas ni souliers, ni chapeau, ni vêtements commes les autres mortels, il est revêtu d’une simple chemise longue et attachée autor des reins. Tout autre aurais au moins la chair de poule. Quant à Nagel, il ne se plaint pas du froid et, effectivement, tous ceux qui l’ont approché ont pu constater que sa peau avait une température tout à fait normale.
Le Confédéré, 62. Jahrg., 29. November 1902, Nr. 96. Online.