Vêtu de sa robe de lin blanc…

Vêtu de sa robe de lin blanc, les cehéveux longs et lés pieds nus dans des sandales, Méva, l’homme nature, faît figure d’apôtre parmi nôus. Il semble descendre de quelque tableau biblique. Et, ia canne à la main, il chemine par les boulevards sans s’étonner et sans étonner grand monde.

Cette manière de prédicateur porte la bonne parolé et mène sa croisade.

— Seulement-une maladie, dit-il, l’imipureté du sang et de la chair. Il y a seulement une cure, la purification par la vie humaine naturelle.

Et “l’ex-consul Salomonson, dielestist”, invite les hommes et les femmes “soeurs et frères” à aider pieds nus et tête nue, à se vêtir comme lui et à manger des fruits et des légumes crus sans boire. “Je n’ai pas bu depuis le 1er septembre 1901”, affirme Salomonson, dit Méva… Et la mévente des vins, Méva, qu’en faites-vous?

Et il ajoute: “On donne ce qu’on veut pour les frais de la propagande.

Tandis que; non loin, un camelot déclare:

— Je n’ai pas mangé depuis la Commune.

On donne deux sous au camelot et cinquanio centimes à Méva.

Heureux Méva. Il pourra d’ici peu se retirer dans la nature, il aura des rentes.

La Presse (Paris), 74. Jahrg., 14. Juli 1907, Nr. 5517, S. 2. Online